Le silence blanc et autres nouvelles du Grand Nord – Jack London

Bonjour à tous ! Aujourd’hui nous nous retrouvons pour une nouvelle chronique littéraire concernant trois nouvelles de Jack London : « Le silence blanc », « En pays lointain » et « Une odyssée du Grand Nord ». Direction le Grand Nord pour vous parler de ces récits !

C’est quoi le Grand Nord ?

Avant de vous lancer dans ces trois nouvelles, faisons ensemble un petit récapitulatif de ce qu’est le Grand Nord. Il est assez facile de deviner que le Grand Nord se situe à l’endroit où il y a de la neige, un grand froid, etc., plus exactement au cercle polaire arctique. Cependant, ce terme est une expression et son aire géographique n’est pas tout à fait la même selon les pays. Par exemple, les européens considèrent que le « Grand Nord » désigne tout l’hémisphère nord, comprenant le Nord du Canada, l’Alaska, le Groenland, la Sibérie, le Nord de la Fennoscandie et le Nord de la Russie. Au Canada en revanche, le terme désigne seulement le Nord du Canada. Même si le terme « Grand Nord » est connu de tous, les villes mentionnées dans les trois nouvelles de Jack London sont peut-être moins évidente à situer. Nous vous conseillons par conséquent de regarder cette carte vous permettant de vous situer si jamais vous souhaitez lire cet ouvrage.

Quelles sont ces trois nouvelles ?

Nous n’allons pas développer toute la biographie de Jack London dans cet article car c’est un auteur connu (Peut-être pouvons-nous écrire avec Ly des articles sur les biographies des auteurs ?). Qui n’a jamais entendu parler de Croc-Blanc par exemple ? Néanmoins, nous pouvons tout de même mentionner que cet écrivain américain a écrit plus de 200 nouvelles.

La première nouvelle, « Le silence blanc », raconte l’histoire de trois personnes qui sont en plein périple pour rejoindre la civilisation. Malemute Kid, Mason et sa femme indienne Ruth sont sur les pistes dans le Yukon. Ce récit de Jack London nous raconte la dureté d’un tel voyage dans le Grand Nord, les relations complexes entre les Hommes mais aussi entre les animaux, que cela soit le rapport entre animaux et animaux ou Hommes et animaux.

La seconde nouvelle, « En pays lointain », parle d’abord d’une expédition. Parmi les personnes présentes se trouvent Carter Weatherbee et Percy Cuthfert, deux hommes fainéants. La troupe continue le périple, tandis que les deux derniers restent vivre dans une cabane de ce Grand Nord. Un froid rude s’installe alors et finit par les laisser s’entretuer à petit feu.

La dernière nouvelle présentée dans cet ouvrage s’intitule « Une odyssée du Grand Nord ». Elle est composée en trois parties et est par conséquent, la plus longue des trois. Nous retrouvons le personnage de Malemute Kid, qui cette fois-ci échange avec Stanley Prince, à propos d’un personnage mystérieux : l’Homme aux peaux de loutre. Ce dernier demande une faveur à Malemute Kid et c’est finalement dans la dernière partie de la nouvelle que l’on apprend l’histoire de cet homme, alors que Malemute Kid et Stanley Prince sont en train de le soigner de ses blessures. L’Homme aux peaux de loutre n’est autre que Naass, qui a entreprit un long périple sur plusieurs années pour retrouver sa femme Unga.

Se mettre dans l’ambiance

Si vous souhaitez lire ces trois nouvelles, libre à vous mais l’ambiance n’est pas festive. Jack London nous montre la dureté du Grand Nord, ce qui devient essentiel lors de la survie mais aussi les démences et la folie qui entourent les hommes et les animaux quand tout est glacial. La lecture de ce livre pour moi a été une montée en puissance. Je n’ai pas trop apprécié la première nouvelle, j’ai moyennement aimé la deuxième et j’ai adoré la dernière. Je pense surtout que c’est le format des nouvelles qui ne me convient pas en général, car j’ai tendance à trouver cela trop court. En effet, si j’ai aimé la dernière, c’est qu’elle était beaucoup plus longue puisqu’elle était composée de trois parties. J’ai également trouvé que le périple de l’Homme aux peaux de castor pour retrouver sa bien-aimée était à la fois très romantique et tragique (mon côté trop fleur-bleue peut-être). J’ai aussi pensé que c’était au départ le style d’écriture qui ne me plaisait peut-être pas. Mais « Une odyssée du Grand Nord » m’a prouvé le contraire. Pour autant, pour être totalement dans l’histoire, il faut se concentrer un minimum.

Et vous, avez-vous envie de le lire ? Si vous l’avez déjà lu, qu’en pensez-vous ?

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part – Anna Gavalda

            Vous ai-je déjà dit que mon roman préféré d’Anna Gavalda était Ensemble, c’est tout ? Pour autant, je n’ai jamais vraiment aimé les autres romans que j’ai lu de cette autrice. Alors quand j’ai trouvé dans une boîte à livre Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, je me suis dit qu’il était temps de voir si, définitivement, je pouvais accrocher (ou pas) au style de Gavalda.

Qui est Anna Gavalda ?

            Anna Gavalda est née en 1970. En 1992, elle est lauréate d’un concours organisé par France Inter, La Plus Belle Lettre d’amour. En 2000, elle reçoit le prix RTL-Lire pour son recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. Ses nouvelles sont traduites en vingt-sept langues. Les autres romans qui ont suivis, Je l’aimais et Ensemble, c’est tout ont également été des romans à succès. Par ailleurs, elle est professeure de français, est chroniqueuse dans le magazine Elle sur des articles de livres pour enfants et est membre du jury du festival de la bande dessinée à Angoulême.

Il ne voulait pas pleurer et pour s’en empêcher, il se racontait n’importe quoi. Oui, c’est ça. N’importe quoi. Sa femme en se retournant, a posé sa main sur son ventre et aussitôt il a regretté tous ces délires.

Je voudrais que quelqu’un m’attendre quelque part – Anna Gavalda, p.111.

C’est une autrice à succès qui pose tout de même débat dans la critique littéraire actuelle. En effet, certains critiques jugent que sa plume permet de mettre en avant les banalités et le quotidien de chacun, tandis que d’autres regrettent justement que sa plume sert pour des sujets aussi « creux ». Prenons tout simplement comme exemple la citation d’Éric Naulleau et de Pierre Jourde dans Le Jourde & Naulleau : « Le génie de Gavalda consiste à mettre en scène le Français moyen dans tous ses avatars » ; et comme contre-exemple une critique du magazine Krinein : « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part se lit facilement, et l’on est loin de passer un mauvais moment en compagnie de ces personnages à la personnalité bien marquée. Pourtant, après avoir refermé le livre, difficile de ne pas céder à la déception : pourquoi mettre un tel style au service de récits parfois tellement vains, presque creux, alors que la plume de l’auteur peut se montrer autrement plus acérée et pleine de verve ? ».

Analyse des nouvelles

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part est un recueil qui contient douze nouvelles. Dans chacune de ces histoires, nous nous retrouvons dans la peau, les pensées d’un personnage : femme enceinte, jeune soldat, un homme vivant en colocation avec ses sœurs, un conducteur, et bien d’autres encore. Certaines nouvelles sont touchantes, d’autres sont assez banales. À chaque fois, l’autrice nous plonge dans une situation qu’une personne lambda pourrait vivre.

Personnellement, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec les nouvelles. Cela peut paraître stupide mais je trouve cela trop court, ce qui fait que je n’ai pas le temps de me plonger véritablement dans le contexte ou alors quand j’y arrive, c’est déjà fini. Quand je lis une nouvelle, j’ai souvent une sensation d’un livre non fini et une certaine frustration. Mais ce n’est que mon ressenti personnel. Alors Anna Gavalda a-t-elle réussie à me satisfaire sur ce sujet ?

Ce matin, devant elle, j’ai hoché la tête mais là, maintenant, ce soir, dans ma maison silencieuse avec juste le lave-vaisselle en bruit de fond… Je suis perdu.

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part – Anna Gavalda, p.80.

Pour certaines nouvelles telles que Petites pratiques Germanopratines ou Cet homme et cette femme, je n’ai pas du tout accroché. Entre une femme qui va simplement au restaurant avec un homme et pour la deuxième, un homme qui fait une rétrospective de sa vie dans la voiture, je n’ai pas trouvé cela très intéressant. D’autres m’ont cependant un peu plus touchées dans leur histoire tels que I.I.G., The Opel Touch, Ambre, Permission, Le fait du jour et Junior. Je pense que si ces nouvelles m’ont interpellé, c’est parce que je me suis notamment retrouvé un peu plus dans les personnages, où que les situations me faisaient penser à des évènements qui me touchent d’un peu plus près. I.I.G. par exemple parle d’une femme enceinte et ce qui lui arrive pourrait concerner toutes les femmes au monde. Ce sujet m’a plus particulièrement touché et m’a notamment fait penser à une vidéo de Maud-Bettina Marie sur YouTube. Pour ce qui est de The Opel Touch, j’ai plus accroché à la description de Melun (là où a grandi mon copain), plutôt qu’à l’histoire en elle-même. Ensuite, Ambre m’a fait un peu rêver car cela raconte l’histoire d’un chanteur tombant amoureux d’une photographe. Une histoire banale mais je suis moi-même passionnée de musique et de photographie. Pour Permission, c’est l’histoire d’un jeune soldat qui rentre chez sa famille pour son anniversaire. Cela m’a fait penser au roman Be safe de Xavier-Laurent Petit…

Je ne vais pas citer les douze nouvelles mais comme vous pouvez le constater, celles qui m’ont le plus touchées se rapprochaient de près à ce que je peux vivre au quotidien ou, touchaient des sujets soit sensibles, soit parlant. Pour autant, je garde toujours au fond de moi cette frustration de ne pas avoir de vraie fin, de me laisser en plein milieu d’une histoire et de ne pas savoir la suite.

En somme, je pense que je reprendrais la même critique que la chronique de Krinein : la plume de l’autrice est intéressante. Certaines nouvelles, bien qu’elles traitent tous de la vie quotidienne, peuvent plus nous toucher que d’autres mais lorsqu’on termine ce recueil, on se sent légèrement frustré.

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